Une histoire prestigieuse

L’histoire d’Antibes Juan-les-Pins est riche de plusieurs millénaires. Au Ve siècle avant Jésus-Christ, les Grecs, après avoir fondé Marseille (Massalia), y établissent un comptoir qu’ils appellent Antipolis, avant de créer celui de Nice (Nikaia).

Antibes aurait été fondée au Ve siècle av. J.-C. ou au IVe siècle av. J.-C. par des Phocéens de Marseille, lesquels, selon le géographe Victor Adolphe Malte-Brun, lui auraient donné son nom, Antipolis (la ville d’en face en langue grecque), en raison de sa « situation sur la côte en face de Nice ». Toutefois, selon certaines études, il semblerait qu’Antipolis ait été créée avant Nikaia. Pour d’autres historiens ce nom d’Antipolis signifierait « ville sur la côte en face de la Corse », les Phocéens étant censés avoir emprunté une voie maritime passant par la Corse pour parvenir sur le littoral provençal. Cette hypothèse  semble aussi contestée que la précédente, mais elle a ma préférence.

Le nom de la ville est devenu Antíbol en occitan, et son gentilé est antibolenc (antiboulen selon la norme mistralienne).

Seule cité de la côte azuréenne à avoir conservé ses remparts de bord de mer, Antibes révèle un patrimoine exceptionnel témoignant de plus de 2600 ans d’histoire. Découvrez tous les trésors d’Antibes Juan-les-Pins, à pied ou en voiture, et l’histoire passionnante de la fortification de la ville, la beauté de la bourgade médiévale, les remparts, le marché provençal, le fameux port Vauban et la poésie des petites rue de la vieille ville.

LE PORT D’ANTIBES

HIER

La rade d’Antibes a attiré les Grecs au Ve siècle av. J.-C., entre le site actuel du Fort Carré et le site de la vieille ville. Le littoral antique a été modifié, sous l’effet de l’action du Var, de la Brague et des courants côtiers.

Il subsistait, à côté de la chapelle Saint-Roch, un monument maçonné antique appelé Table Saint-Roch qui a disparue à la création du port Vauban en 1970,  les recherches sous-marines ont montré qu’il était placé à côté d’éléments d’un quai romain.

Pêcheurs sur le port (1905)

vue aérienne et cartes postales: Collection GG

Vue du port et des hangars, au fond à gauche, on aperçoit la chapelle St. Roch (1905) .

AUJOURD’HUI

Le port Vauban, inauguré en 1971, s’est vu décerner l’un des douze premiers pavillons bleus des ports d’Europe. Avec 1650 anneaux, plus de 10 000 m2 d’aire de carénage, une capitainerie dotée d’un héliport, le port Vauban est l’un des plus grands ports de plaisance européens. En 1986, le Quai des Milliardaires fut inauguré afin d’accueillir les plus grosses unités de plaisance du monde.

 

STATION HYDRONAVALE D’ANTIBES

HIER

Les précurseurs

Les frères Garbéro avaient monté en novembre 1912 deux hangars Bessoneau sur le Pré aux Pêcheurs en bordure de l’anse Saint-Roch à Antibes, dont l’un était destiné à abriter leur machine  « Ville d’Antibes » qui était un Hanriot « Libellule » que les frères Garbéro avaient équipé de flotteurs, l’autre devant être loué à des aviateurs de passage. Ils se livrèrent à des exhibitions sur la Côte d’azur, parfois émaillées d’incidents spectaculaires mais sans gravité. (Une rue d’Antibes porte leur nom)

La base de l’Aéronavale

Dès le début des années 1920 l’Aéronavale avait installé à Antibes une hydrobase  au Pré aux Pêcheurs (installations détruites après la 2° guerre mondiale). Antibes avait été choisi à cause du parcours maritime le plus court entre le continent et la Corse mais aussi à cause du plan d’eau du port très dégagé facilitant les décollages et amerrissages (l’activité maritime dans le port de Nice était une contrainte majeure).

La ligne Antibes-Ajaccio, premier tronçon de la liaison aérienne France-Tunisie, inaugurée fin 1921 était, à l’époque, la seule ligne européenne exploitée par hydravions. L’entreprise paraissait d’autant plus audacieuse qu’une liaison postale Nice-Ajaccio, tentée par les hydravions de la Marine, en 1919, avait subi un sévère échec et que, depuis cette époque, aucun type d’hydravion nouveau n’avait été construit ou mis en chantier.(source : Mémoire Hydravion, conférence du 9 septembre 2014)

Statue du Gal CHAMPIONNET et marché Provençal

HIER

Jean Etienne VACHIER dit CHAMPIONNET

La carrière mouvementée de Championnet s’ouvre par la rédaction d’un acte d’état civil contesté et contradictoire à l’image de sa vie, « Valence, an 1762 et le 14 avril a été baptisé un garçon né le même jour à qui on a donné les noms de Jean-Etienne fils naturel non légitime de Madeleine Vachier fille à Pierre travailleur de terre habitant dans la communauté de Charpey »

Si cette très belle femme d’origine modeste, complètement illettrée, a utilisé le nom de sa propre grand-mère, c’est qu’elle ne veut pas compromettre le volage père de son fils, un notable réputé.

Le père  s’appelle Etienne Grand. Il a vingt-trois ans, cumule les titres hérités de son propre père Claude et possède une fortune considérable.  Une de ses propriétés située à côté du Champ-de-Mars,  s’appelait le Champ-de-Pionnet. C’est probablement dans cette propriété composée «d’un enclos de vigne avec une petite maison au milieu» qu’Etienne Grand séduisit Madeleine, et qu’en souvenir de ce lieu il surnomma son fils Championnet.

   Tout comme pour sa naissance, l’enregistrement de son décès ouvre la porte à une nouvelle polémique et à plusieurs hypothèses. Est-il mort à Antibes ou à Nice, entre le 20 et  29 janvier 1800, des suite d’une épidemie du typhus, alors que l’on rapatriait son corps sur Valance, sa ville natale?

Toujours est-il que la ville d’Antibes s’est appropriée sa mort. Le 14 juillet 1889, à l’occasion du centenaire de la Révolution, une première plaque a été inaugurée sur la façade de l’ancien hôtel des Aigles d’Or, dans l’actuelle rue Thuret. Depuis cette inauguration, une tradition locale veut que le débiteur incapable d’honorer ses dettes s’adresse à son créancier en ces termes :«Va te faire payer par Championnet», ce qui signifie «par la mairie ou par le diable», puisque ledit Championnet ne possédant pas de bras, il ne peut évidemment mettre la main à la poche.

AUJOURD’HUI

Statut CHAMPIONNET

Photos et cartes postales: Collection GG

                      Le Marché Provençal (2019)

Restaurant « Chez FELIX » et Porte Marine

HIER

Monsieur Félix qui était Commandant de Marine  était propriétaire  et patron du restaurant  » Félix au Port  » près de la porte marine d’Antibes.
Au dessus du restaurant  » Félix au Port « ,  il y avait un hôtel où a habité Maurice Allègre (1) né à Antibes le 16 février 1933.

 (1) Né le 16 février 1933 à Antibes (Alpes-Maritimes). M. Maurice Allègre est ancien élève de l’École polytechnique et membre du corps des Mines. Haut fonctionnaire de l’état,  il fut conseiller technique dans différents cabinets de M. Giscard d’Estaing et de M. Michel Debré, alors ministres de l’économie et des finances.

AUJOURD’HUI

Photos et cartes postales: Collection GG

                       Chez FELIX (2019)

LA PORTE MARINE

La Porte Marine fut construite en 1718 et s’ouvrait directement sur le port. Elle a été conservée avec la partie de la courtine non démolie. Les poulies qui actionnaient l’ancien pont-levis sont encore visibles aujourd’hui. En 1930, une nouvelle porte fut percée juste à côté de la Porte Marine, permettant aux automobiles d’accéder à la vieille ville. Trente ans plus tard sera percée, face à la rue Thuret, une nouvelle porte ouvrant sur la vieille ville, où l’on peut découvrir une reconstitution en céramique d’un plan du vieil Antibes datant de 1750 réalisée à l’initiative de l’Accueil Touristique du vieil Antibes.