D’Hier a aujourd’hui
HIER :
On aperçoit sur cette photo qui marque la fin de la marine à voile, à l’entrée du port, le phare équipé par Augustin Fresnel vers 1830 . Ce dernier sera détruit en 1944, ainsi que le phare de la Garoupe.
AUJOURD’HUI :
Au pied du fort s’étendent les importantes installations du port Vauban. Les travaux commencés en 1968, s’accéléreront dés 1970 au mépris de la richesse archéologique du site par soucis d’économie
Une histoire prestigieuse
Dressé sur un ancien site d’abord consacré par les celto-ligures à la vénération du soleil, puis à Zeus par les grecs qui s’installent avec leur divinités et ensuite par les romains en 125 avant JC, le Fort Carré domine le port Vauban depuis quatre siècles et demi.
Sous l’influence de Brusquet (Jehan-Antoine Lombard, premier viguier (maire) d’Antibes et Bouffon du roi depuis la mort de Triboulet), et de son ami Jean Renaud de Saint Remy, commissaire Général des Fortifications de France, Henri II, en raison du conflit avec le comté de Savoie depuis 1388, décide la construction d’une fortification constituée par la tour Saint-Laurent en 1550 et dans un second temps par l’ajout de quatre bastions (1565-1588). Ces bastions s’appellent encore aujourd’hui « Antibes », « France », « Nice » et « Corse ».
Occupant sur l’isthme Saint-Roch une place stratégique, le Fort Carré se dressait face à la tour Saint-Jacques dite Saint-Jaume qui se trouvait sur l’îlot Saint-Jaume, actuelle place du Chantier Naval Opéra.
Dernière place forte avant le Var qui faisait figure de frontière avec Nice et le comté de Savoie, la ville d’Antibes et le Fort Carré eurent à subir diverses invasions, les plus mémorables étant celles de 1592 ainsi que le siège de 57 jours contre les Austro-Sardes en 1746 qui valut d’ailleurs à Antibes d’être récompensée par Louis XVIII et d’être ainsi promue au rang de « Bonne ville ».
Aujourd’hui encore, lors de la visite du fort l’accent est mis sur les « importantes transformations » apportées par Vauban. Il n’en est rien, si ce n’est quelques aménagements et modifications des embrasures liées à l’évolution technologique de l’artillerie. De fait, c’est l’ingénieur Niquet qui de façon très personnelle mettra en oeuvre les instructions de Vauban.
Fort Championnet
A la mort du général Championnet le fort prendra son nom.
Mais pour tous les Antibois il restera toujours le « Fort Carré ».
Tombeau du Général
Le genéral Championnet est-il mort du typhus à Nice ou à Antibes?
Toujours est-il, qu’Antibes lui fait des obsèques grandioses et lui consacre un tombeau au pied du bastion France.
La cour interieure
Un étroit couloir méne à la cour intérieure, sur laquelle donne les entrées des casemates. Au centre le puit alimenté par les eaux de pluie. C’est en fait une citerne de 60 m3.
Escalier d’accés
Dés que l’on pénetre dans la petite cour où se situe le poste de garde, on se trouve face à l’escalier conduisant au mini pont-levis
la chapelle saint laurent
De part et d’autre de l’autel, en relief peint, le Saint-Graal soutenant une jarre ventrue d’où jaillit un bouquet de fleurs et de plantes.
la croix
Peinte sur le mur central de l’autel on devine, car très effacée, la croixtréflée et flamboyante des Rose-Croix.
frise
Autre symbole présent dans la chapelle, cette frise où la représentation symbolique du miroir est indéniable.
clocheton et horloge
Le clocheton de la chapelle, qui a perdu sa cloche, domine ce qui semble avoir été un pigeonnier. L’horloge a mystérieusement perdu son mécanisme et ses aiguilles au siécle dernier.
caserne reille
Entre 1843 et 1846, l’ensemble est complété par des casernes dites Reille. Aprés la deuxiéme guerre mondiale, ces batiments abriterent l’Ecole Nationale d’Education Physique Militaire (ENPHM) dont les éleves étaient pour tous les antibois les « gars du Fort Carré ».
blason
On peut apercevoir sur le pourtour du fort un certain nombre de blasons, tous fort abimés et difficilement lisibles. Sur le bastion « France », le blason du roi où l’on devine les trois lys.